Oserai-je ajouter : de noblesse ? Oui, j’ose. Parce que le titre porte le livre, il doit être choisi avec soin. La preuve par l’exemple
Le titre doit claquer. Interpeller. Sonner doux à l’oreille. Mais le titre se doit surtout d’être cohérent avec ce qui se cache derrière : le texte. Rien de pire qu’une promesse non tenue, pas vrai ? Alors exit les jeux de mots vides de sens.
Mais, comment le choisit-on, au juste ? C’est une question que les lecteurs me posent régulièrement. Je pense qu’il existe autant de réponses que d’auteurs.
Certains le trouvent avant de coucher les premiers mots, ou une fois l’histoire terminée. D’autres se décident en cours d’écriture : j’appartiens à cette catégorie. Généralement, le titre me vient au moment où je m’y attends le moins. C’est beau, l’amour. Non ?
Je rêve ou tu me dragues ?
Bah oui, c’est le but, non ? Le titre, c’est comme un premier rendez-vous. Il doit pousser le lecteur à accepter le suivant : la quatrième de couverture.
Le titre est une invitation, une incitation subtile. Il se doit d’être fort, et fragile à la fois : dire le nécessaire, mais taire l’essentiel. C’est d’ailleurs ce qui rend l’exercice et le choix si difficiles, parfois.
Le sens de la formule
Point de brainstorming, à base de mots clés, de thèmes ou d’ambiance. Pour chacun de mes romans (qui prennent la poussière), le titre s’est imposé. Comme une évidence. Ne levez pas les yeux au ciel : c’est cliché, je vous l’accorde. Mais…
Dans chacune de mes histoires, le titre se trouve en réalité… dans le texte. Une phrase forte, qui peut apparaitre dans les premiers chapitres, au milieu ou à la fin. Plutôt au milieu, d’ailleurs. Et au moment où je l’écris, je sais. L’œil qui brille, le cœur qui bat, tout ça : certaines choses ne s’expliquent pas, elles se ressentent.
J’aime ce fonctionnement, il permet d’avoir un titre fidèle au texte, et à l’histoire, puisqu’il lui appartient déjà. L’avez-vous vu passer dans Demain le jour se lèvera ?
Oh ! La boulette…
Et c’est là que les choses se corsent, parfois. Quand on a trouvé le bon titre. Non, pas le bon titre : LE titre parfait ! Ce sentiment de plénitude, qui nous envahit, nous donne des ailes ; on se sent flotter au dessus de notre corps. Trouver le titre, c’est une forme d’aboutissement. Et là, c’est le drame : il est déjà pris !
C’était à prévoir, en même temps : s’il est aussi génial que je le prétends, ce titre, il y a de grandes chance que quelqu’un ait eu l’idée avant, non ? Voilà pourquoi je prends désormais la précaution de faire une recherche : google, amazon, BNF… Je tape, j’appuie sur la touche « entrer » et je croise les doigts pour qu’aucun livre ne sorte.
Justement, est-ce vraiment un problème, deux livres qui partagent un même titre ? La loi semble répondre : non, mais… Je vous invite à lire cet article, qui traite de l’aspect légal de la question.
Et vous, quelle est votre rapport au titre d’un livre ? Peut-il, à lui seul, vous inciter à l’acheter ?
N’oubliez pas de boire un peu, et de lire beaucoup !
J’espère que cet article vous a plu. Mes billets n’ont aucune valeur d’exemple, je me contente d’y raconter une expérience : la mienne. N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire juste en dessous, et à me dire quels thèmes vous souhaiteriez que j’aborde sur mon blog ! À très vite pour un nouvel article !
[…] Carnet de route […]